Définir le bon message à adresser à son audience.
J’ai entendu tout et n’importe quoi sur le sujet. Au point d’en être profondément exaspéré.
La raison ?
On se retrouve captifs d’une inlassable spirale du bullsh*it (la coquille de l’objet était intentionnelle ;-) :
Le Marketer “chevronné” bullsh*it un concept abscons pour se faire mousser
Son lecteur l’utilise de façon aussi approximative que le dit concept
En résulte un message au mieux hasardeux, au pire tout autant bullsh*it.
Le fait qu’à cette question sempiternelle (qui a dû m’être posée des dizaines de fois cette année par nos clients), il n’y a encore et toujours qu’une seule et même réponse à donner : “Ça dépend”.
Ça dépend de l’état d’avancement du projet.
Ça dépend du niveau de maturité du marché.
Ça dépend du niveau de connaissance du marché.
Ça dépend du niveau de maturité du produit.
Ça dépend du niveau de maturité de l’offre.
Cette réponse, je l’ai donnée un nombre incalculable de fois. Me contentant du confort de contextes tout relatifs par définition.
Et puis, un jour, ça a fait tilt.
Ces “ça dépend”, on peut les résumer en un modèle tout simple, quasi universel, qu’on pourrait résumer en 3 niveaux :
Problem/Solution Fit. Le stade de l’exploration des premiers mois, voire années. Rien n’y est figé, donc tout y est permis. Ici, deux objectifs : comprendre en profondeur le problème que l’on adresse, et tester un maximum de manières de le résoudre.
Product/Market Fit. L’étape où une solution plus performante que les autres s’est cristallisée en un produit qui fait de plus en plus ses preuves, pour servir un marché de mieux en mieux compris, et qui comprend le produit. Il est considéré par beaucoup comme le stade ultime de toute ambition de croissance. Sauf que…
Offer/ICP Fit. Au delà du PMF se trouve un stade encore plus avancé (et rémunérateur) : celui où un client idéal parfaitement connu et reconnu rencontre une offre parfaitement calibrée pour rendre la vente inévitable. Très peu de boîtes y parviennent. Celles qui y parviennent sont toutes passées par les deux stades précédents. Et réunissent la plupart des ingrédients d’un succès à très long terme.
Le Niveau 1 s’imbrique dans le Niveau 2, qui s’imbrique à son tour dans le Niveau 3. Comment ? En multipliant les expérimentations, qui génèreront des données, feedbacks et intuitions, qui amélioreront peu à peu l’existant.
Pas d’Offer/ICP Fit sans Product/Market Fit. Pas de Product/Market Fit sans Problem/Solution Fit.
Comprendre ça, c’est comprendre que les entrepreneurs/Marketers qui galèrent à définir leur message ont, dans l’immense majorité des cas, sauté une étape. Et ne possèdent donc, de fait, pas assez de matière.
La solution : accepter le niveau d’immaturité de son projet, et conjuguer avec les éléments dont on dispose à l’instant-T.
Mais l’explication est sans doute vague.
Alors, j’en ai fait un mindmap un peu plus détaillé :
Bon messaging.
– Benoît 🌱🌳
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