Il y a quelques jours, je suis tombé sur un des extraits de podcasts qui, de tous les podcasts que j’ai pu écouter de ma vie, m’a le plus retourné le cerveau.
Il s’agit d’une intervention d’Andrew Huberman lors de son interview de David Goggins. Il y parle des découvertes récentes concernant une zone encore très peu connue du cerveau. Et ce qu’il révèle m’a subjugué.
En voici une retranscription traduite :
“La plupart des gens ne le savent pas, mais il existe une structure cérébrale appelée cortex cingulaire antérieur.
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Ce qui est intéressant à propos de cette zone cérébrale, c'est qu'il existe maintenant beaucoup de données chez les humains, pas seulement une étude sur des souris, montrant que lorsque les gens font quelque chose qu'ils ne veulent pas faire, comme ajouter trois heures d'exercice par jour ou par semaine, ou lorsque les personnes qui essaient de suivre un régime et de perdre du poids résistent à manger quelque chose, cette zone du cerveau devient plus grande.
Il ne s'agit pas d'ajouter plus de travail. Il s'agit d'ajouter plus de travail qu'on ne veut pas faire.
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Le cortex cingulaire antérieur médian est plus petit chez les personnes obèses. Il devient plus grand lorsqu'elles font un régime. Il est plus grand chez les athlètes. Il est particulièrement grand ou devient plus grand chez les personnes qui se voient comme confrontées et surmontant un défi. Et chez les personnes qui vivent très longtemps, cette zone conserve sa taille.
À bien des égards, les scientifiques commencent à penser au cortex cingulaire antérieur médian non seulement comme l'un des sièges de la volonté, mais peut-être en fait comme le siège de la volonté de vivre.
[…]
Et toutes les données indiquent que nous pouvons développer cette zone. Mais aussi rapidement que nous la développons, si nous ne continuons pas à investir dans des choses qui sont difficiles pour nous, que nous ne voulons pas faire.
[…]
Comme si vous aimez le bain de glace et que vous passez de 1 minute à 10 minutes, devinez quoi, votre cortex cingulaire antérieur médian n'a pas grandi. Mais si vous détestez l'eau froide, si vous avez peur de vous noyer et que vous entrez dans l'eau et mettez votre tête sous l'eau et survivez, alors le cortex cingulaire antérieur médian devient plus grand.
Mais si vous ne le faites pas le lendemain, ou si vous le faites le lendemain et que vous en profitez parce que, hé, hé, je l'ai fait hier, youhou, joyeux moi, joyeux Noël comme vous diriez -- devinez quoi, le cortex cingulaire antérieur médian rétrécit à nouveau.
Pour moi, c'est l'une des découvertes les plus importantes que les neurosciences aient jamais faites car c'est le fait de ne pas vouloir faire quelque chose mais de le faire quand même qui développe cette zone.”
J’ai longtemps défendu l’idée que “sortir de sa zone de confort” est une mauvaise idée, en défendant celle, alternative, d’un élargissement progressif de sa zone de confort. Avec, pour raisonnement, qu’éviter de s’infliger une trop grande quantité d’inconfort permettrait plus de longévité.
Les dernières données scientifiques tendraient donc à montrer que l’élargissement seul ne suffit pas.
Faire ce qu’on n’a pas envie de faire.
Voici l’extrait :
– Benoît 🌱🌳
Pour m’aider à développer Brain Dump :